Aux premières lueures de l’aube la ville est une promesse.
La foule s’empare du moindre espace comme d’une chance.
Dans les cafés, les jardins des rendez-vous paraissent, des solitudes glissent
sur le pavé en silence.
Et rester là, plantée là au carrefour de la vie éperdue et perdue entre le jour
et la nuit.
Je t’attends immobile mais tu ne viendras pas à l’endroit où je t’aime.
Je t’attends commme une île, les boulevards se remplissent et mes yeux fondent
même.
Dès le ciel orange dans tous les quartiers certains se pressent,
les amoureux naifs se gravent à jamais sur un banc puis la nuit veille sur la
ville, les lumières comme une messe, quelques vieux ralentissent le pas en
m’entendant.
Et rester là, plantée là au carrefour de la vie éperdue et perdue entre le jour
et la nuit.
Je t’attends immobile mais tu ne viendras pas à l’endroit où je t’aime.
Je t’attends comme une île, les boulevards se remplissent et mes yeux fondent
même.
Et moi je reste là, plantée au carrefour de ma vie éperdue et perdue entre le
jour et la nuit.
Je t’attends immobile mais tu ne viendras plus à l’endroit où je t’aime.
Je t’attends comme une île.
Non tu ne viendras plus à l’endroit où je t’aime.
Je t’attends immobile, les boulevards se remplissent, mes yeux fondent même